Valérie ROSE
C’est une des icônes les plus populaires et répandues en Occident et en Orient : elle souligne l’intimité affectueuse qui unit la Vierge et l’Enfant Jésus. Il en existe de nombreuses variantes, dont les noms se réfèrent fréquemment en Russie aux lieux de leur création.
Elle se caractérise par l’embrassement de la Mère et l’Enfant. La variante de cette icône plus ancienne et plus solennelle est celle de l’Hodegetria, puis la plus célèbre Vierge de Vladimir, peinte à Constantinople emportée par le Prince Bogolioubski, qui après avoir conquis la ville de Kiev, se rendit à Vladimir, ville dont elle prit le nom.
Sur cette icône religieuse apparaissent les caractéristiques propres à l'art iconographique byzantin :
- la tête de la sainte Vierge est disproportionnée au niveau du crâne pour signifier qu'elle est pleine de l'Esprit-Saint. Si cette disproportion se retrouve aussi sur les icônes de saints, c'est surtout vrai pour Elle puisque, selon la parole de l'Ange Gabriel le jour de l'Annonciation, elle est « pleine de grâces ».
- Les deux étoiles que nous voyons, une sur le front et une sur l'épaule gauche symbolise la virginité de Marie. Normalement, il y en a une troisième sur l'épaule droite, mais cette étoile est invisible puisqu'elle est cachée par l'Enfant Jésus. Ces trois étoiles rappellent la virginité de Marie avant, pendant, et après l'enfantement.
L'icône de Notre-Dame de Vladimir est une icône de la Tendresse en raison de la joue contre joue de la Mère de Dieu et de l'Enfant-Jésus.
